Dossier : Guide d’achat Omega pour néophytes
Des exploits historiques de la Speedmaster Moonwatch à l’élégance raffinée de la ligne Constellation, le catalogue d’Omega est particulièrement vaste. Mais si la grande diversité de ses créations vous laisse perplexe, n’ayez crainte. Notre guide essentiel passe en revue les principales collections de cette marque emblématique afin de vous aider à faire votre choix en toute connaissance de cause.
Speedmaster
Si vous aligniez toutes les versions de la Speedmaster bout à bout, elles pourraient bien s’étendre jusqu’à la face cachée de la lune. Lancé en 1957, ce chronographe désormais légendaire a rapidement trouvé sa place dans le catalogue Omega et a depuis donné naissance à d’innombrables modèles, dont la célèbre Moonwatch, portée par les astronautes de la NASA lors du fameux alunissage d’Apollo 11 en 1969.
Bien qu’elle soit étroitement liée à cette mission historique, la Speedmaster originelle de 1957 a été conçue pour les passionnés de course automobile, comme en témoigne l’échelle tachymétrique de la lunette, qui permet de calculer la vitesse. Elle a d’ailleurs été lancée aux côtés des modèles Seamaster 300 et Railmaster, formant ainsi la fameuse trilogie des montres-outils sportives.
Ces Speedmaster de première génération se distinguent quelque peu des modèles ultérieurs portés par Buzz Aldrin et consorts, avec une lunette en acier et une aiguille des heures en forme de flèche large. Les premières versions étaient équipées d’un calibre 321 à remontage manuel, tout comme la Moonwatch. La Speedmaster 57 contemporaine (illustrée ci-dessus) rend hommage à cette Speedmaster initiale, bien qu’elle ne soit pas exactement identique (le compteur 30 minutes du chronographe a été supprimé et remplacé par un guichet de date).
Au cours des décennies qui ont suivi, la Speedmaster a pris une multitude de formes, y compris des versions à quartz dans le style Casio (oui, vraiment) et des modèles à boîtier coussin avec bracelet intégré qui ont été pratiquement oubliés. La marque continue de vanter ses prouesses sur le sol lunaire à travers le lancement de nombreux modèles anniversaires en édition limitée. Il existe également des éditions Snoopy très recherchées, nommées d’après le Silver Snoopy Award, une distinction spéciale décernée aux employés et aux sous-traitants de la NASA pour leurs accomplissements exceptionnels.
Ces modèles, dont le cadran est orné du personnage de bande dessinée de Charles Schulz, sont devenus cultes.
La collection actuelle Speedmaster d’Omega comprend la gamme Dark Side of the Moon, discrète et entièrement en céramique noire, ainsi que la Speedmaster 38, légèrement plus petite. La reine de toutes, cependant, est la superbe version Canopus en or (blanc), dont le prix de vente s’élève à 51 100 £.
Si vous voulez une Moonwatch comme celle portée par Neil Armstrong, Buzz Aldrin et consorts, mais que vous ne voulez pas payer une fortune pour une pièce vintage de première génération, jetez un coup d’œil à la Speedmaster Moonwatch Calibre 321, un récent modèle doté d’une réédition du légendaire mouvement qui équipait les premiers modèles de Speedmaster.
Notez qu’il s’agit d’un modèle à remontage manuel, comme c’est le cas de tous les modèles Moonwatch Professional. Si vous recherchez une Speedmaster à remontage automatique, optez pour des cadrans ne comportant pas le mot « Professional ».
Et si vous voulez vraiment faire réagir vos amis, optez pour le modèle Alaska Project à cadran blanc, qui est doté d’un étrange boîtier à isolation thermique en forme de donut (ne vous inquiétez pas, vous pourrez l’enlever lorsque vous en aurez assez d’attirer l’attention).
Seamaster
La Seamaster a fait son apparition en 1948, année du centenaire d’Oméga, et reste la plus grande rivale de la Rolex Submariner, une autre plongeuse légendaire. Son design et ses fonctions sont semblables à ceux de la Submariner, notamment l’étanchéité à 300 mètres, la lunette unidirectionnelle et les index points. Comme la Submariner, elle a également été utilisée par les forces armées du monde entier, et de nombreux modèles ont été spécialement modifiés à cet effet.
Image : Bonhams
D’ailleurs, l’agent secret James Bond a même troqué sa Submariner pour la Seamaster dans le film GoldenEye, sorti en 1995, grâce au carnet de chèques d’Omega. Dans les huit films qui ont suivi, James Bond apparaît avec une Seamaster au poignet, ce qui renforce sa notoriété. Omega est allée jusqu’à sortir plusieurs éditions limitées de Seamaster 007, dont une Diver 300m en titane portée par Daniel Craig dans le dernier James Bond, Mourir peut attendre.
Le prince William ne quitte pratiquement jamais son Omega Seamaster à quartz des années 90, qui lui aurait été offerte par sa mère, la regrettée princesse Diana. Cependant, lorsqu’il deviendra roi, il voudra peut-être marquer le coup en optant pour la Diver 300m James Bond 60e anniversaire en Canopus Gold (blanc), lancée en 2022. Elle présente un cadran en météorite, une lunette sertie de diamants verts et jaunes et affiche un prix de 169 300 €.
Malgré les impressionnantes caractéristiques de plongeuse de la Seamaster, beaucoup d’entre nous admirent cette gamme pour son apparence plutôt que pour ses fonctions. Si c’est votre cas, vous pourriez préférer l’une des versions dotées d’un cadran à motif de vagues et d’un fond de boîtier d’exposition, ou un modèle bicolore plus haut de gamme en acier et or jaune.
Il y a aussi le charme vintage des modèles historiques tels que la Railmaster rééditée, qui, curieusement, fait aussi partie de la famille Seamaster.
La Seamaster se décline également en plusieurs options de chronographe, et si les modèles en acier ou bimétal sont un peu trop communs pour vous, vous pouvez également opter pour la céramique.
Quel que soit le modèle de Seamaster que vous choisirez, vous détiendrez une icône respectée du catalogue d’Omega et du segment des montres de plongée : un choix gagnant sur toute la ligne.
Constellation
Contrairement à Rolex, sa rivale de longue date, la maison Omega a parfois bouleversé les règles de conception de certains modèles pour repartir de zéro. La collection qui a été le plus souvent l’objet de ce traitement est la Constellation.
D’une part, Omega considérait autrefois que la Constellation était si emblématique de la maison que l’ensemble de sa production de mouvements chronométriques était réservé à la collection. D’autre part, Omega n’a jamais hésité à abandonner une esthétique particulière et à introduire un garde-temps radicalement nouveau arborant le nom de Constellation.
Image : Bonhams
Prenez, par exemple, la première Constellation fabriquée en 1952. Son cadran à facettes est surnommé « pie pan » en raison de sa ressemblance avec un moule à tarte renversé, et elle comptait parmi les montres les plus recherchées de l’époque.
Elvis Presley en possédait une, tandis que les luxueuses versions en or 18 carats, qui portaient le nom de Constellation Grand Luxe, étaient admirées par les familles royales du Moyen-Orient. Au moins deux modèles de Constellation ont été conçus par le légendaire Gérald Genta.
Au début des années 1960, les cadrans plats ont pris le pas sur les cadrans à secteurs et la Constellation a perdu un peu de son charme singulier. Puis vinrent les années 1970 et l’ère du quartz. C’est alors qu’Omega décida que la Constellation devait s’éloigner de l’esthétique conventionnelle.
La Stardust Constellation, animée par un mouvement à quartz, a ouvert de nouveaux horizons à la maison avec son boîtier rectangulaire allongé, ses cornes dissimulées et son cadran en aventurine évoquant un ciel étoilé.
Au XXIe siècle, bien que la Constellation fasse toujours partie intégrante du catalogue Omega, elle a dû céder une partie de la vedette à la Speedmaster et à la Seamaster. En termes de prestige, elle est reléguée au second plan par la De Ville, qui est actuellement la seule ligne Omega à proposer un tourbillon.
Aujourd’hui, elle se distingue également, sur le plan esthétique, de tous les modèles Constellation des années 1950 à la fin des années 1970. Le design de la Constellation contemporaine est issu de la collection Manhattan de 1982 et se caractérise par des lunettes portant des chiffres romains gravés et des « griffes » distinctives à 3 et 9 heures, mais aussi par des bracelets intégrés.
Personne n’a davantage contribué à faire connaître la ligne Constellation que la top model Cindy Crawford, qu’Omega a engagée en 1995 pour en faire sa toute première ambassadrice, un rôle qu’elle continue d’assumer aujourd’hui, déclarant qu’elle est « mariée à Omega depuis plus longtemps qu’à [son] mari ».
La ligne Constellation actuelle comprend également le modèle Globemaster qui, pour le plus grand bonheur de nombreux amateurs, a ressuscité le cadran « pie pan » et ajouté une lunette cannelée haut de gamme pour faire bonne mesure.
De Ville
La De Ville a été présentée pour la première fois en 1960 dans le cadre de la collection Seamaster, avant de devenir une gamme à part entière en 1967.
Lors de son lancement, elle a fait l’objet de toutes les attentions grâce à l’association d’un mouvement Omega déjà éprouvé et d’une finition et d’un design méticuleux. Exemple parfait de raffinement, la De Ville est plus simple, plus fine et plus variée, ce qui en fait une montre habillée idéale, récompensée par plusieurs prix de design prestigieux. Aujourd’hui encore, elle reste la montre habillée par excellence, même si elle apparaît plus conventionnelle que la Constellation.
En 1994, Omega monte encore d’un cran en ajoutant un modèle à tourbillon central à la collection. Il s’agissait non seulement d’une prouesse, les tourbillons centraux étant très rares et techniquement difficiles à réaliser, mais aussi d’une déclaration d’intention de la part de l’un des plus grands acteurs de l’industrie horlogère. Étant donné que la crise du quartz battait son plein peu de temps auparavant, dans les années 1970, l’utilisation d’un tourbillon comme merveille décorative plutôt que comme accessoire fonctionnel, comme c’était le cas à l’origine, a contribué à raviver l’intérêt pour l’horlogerie suisse et les montres mécaniques.
En 2020, Omega a dévoilé l’édition numérotée du Tourbillon Central De Ville. Ce garde-temps remarquable est doté d’un nouveau mouvement perfectionné, le calibre manufacture 2640. Il s’agissait de la première montre Omega à tourbillon central certifiée Master Chronometer, mais aussi de la toute première montre-bracelet à tourbillon antimagnétique.
Si les grandioses montres à tourbillon sont un peu trop tape-à-l’œil ou trop chères pour vous, n’ayez crainte, il existe une multitude de modèles sublimes dans la gamme De Ville actuelle, que l’on trouve généralement sur le marché de l’occasion pour seulement 2 à 3 000 $.
Outre les modèles à tourbillon, vous trouverez les lignes Tresor, Prestige et Ladymatic, dont la plupart suivent le style originel de raffinement et de finition méticuleuse, ainsi que la technologie de pointe d’Omega. Une chose est sûre, avec sa collection De Ville, Omega a trouvé la bonne formule et s’y tient.
Planet Ocean
Jusqu’au lancement de la famille Planet Ocean en 2005, Omega semblait un peu monochrome et avait besoin d’une dose de fantaisie, le genre de fantaisie qu’elle semblait avoir à l’époque où elle lançait des modèles sportifs percutants tels que la Ploprof, aux proportions impressionnantes, et l’excentrique Soccer Timer.
Le lancement de la Planet Ocean a permis de retrouver la large palette de couleurs des années 1970, tout en s’inspirant des modèles Seamaster des années 1950 et 1960, à l’époque où les montres de plongée gagnaient en popularité. Au-delà de l’aspect esthétique, il s’agit d’un instrument très performant, doté d’une soupape d’échappement à hélium et d’une étanchéité de 600 mètres, soit le double d’une Rolex Submariner. Outre la Ploprof, il s’agissait également du plus grand modèle de plongeuse d’Omega, avec des boîtiers approchant les 46 mm.
En guise de pied de nez à Rolex, alors que Daniel Craig porte une Planet Ocean dans son premier film dans la peau de James Bond, Casino Royale, Vesper Lynd lui demande s’il porte une Rolex. Il répond « Omega », ce à quoi Vesper Lynd répond « Magnifique ».
Ce n’est pas la publicité la plus subtile qui soit, mais elle a fait des merveilles pour la popularité de la Planet Ocean.
Aujourd’hui, Omega propose la Planet Ocean en trois tailles de boîtier et quatre matériaux - céramique, acier, titane et, plus rarement, or Sedna, sa propre version de l’or rose.
Comme il s’agit de la collection de montres de plongée la plus aboutie d’Omega, il existe même une version Ultra Deep, dont l’étanchéité de 6 000 mètres bat largement les 3 900 mètres de la Deepsea Sea-Dweller de Rolex.
Au niveau des complications, la famille Planet Ocean offre bien plus que de simples modèles heure et date. Omega a magistralement incorporé des fonctions GMT et chronographe dans ces montres robustes et hautement étanches, et les designs et combinaisons de couleurs sont particulièrement réussis.
Aqua Terra
Autre rejeton de la famille Seamaster, l’Aqua Terra s’affranchit de la frontière entre élégance et sportivité et intègre des innovations de pointe qui n’ont pas encore été reprises dans d’autres lignes d’Omega. Mais nous y reviendrons plus tard.
En premier lieu, vous pouvez oublier le mot « Aqua » dans le titre ; elle est plutôt « Terra ». Malgré son étanchéité respectable de 150 mètres, ce n’est pas la montre à porter pour explorer les épaves de bateaux. L’Aqua Terra s’inscrit dans la même veine qu’une Rolex Oyster Perpetual ou Datejust : une montre élégante et intemporelle qui se marie aussi bien avec un T-shirt qu’avec un costume, mais pas avec une combinaison de plongée.
Relativement récente, elle figure dans la collection Omega depuis 2002 et a déjà connu plusieurs générations, mais sans changements esthétiques radicaux.
Alors que les premiers modèles comprenaient des chronographes et des quantièmes annuels, la collection a été réduite à des modèles heure et date, à l’exception de l’actuelle GMT Worldtimer, disponible en acier, en titane ou en or.
Si la Worldtimer est tout sauf une montre d’entrée de gamme, le modèle Ultra Light en titane, lancé en 2019, se distingue comme le membre le plus coûteux de la famille Aqua Terra, et de loin.
Fruit d’une collaboration entre Omega et le golfeur Rory Mcllroy, elle est à peu près aussi légère qu’une tartine de pain grâce au mouvement qui est également composé en grande partie de titane, une première pour Omega. La forme du boîtier est également plus fluide et symétrique grâce à une couronne télescopique pratiquement invisible lorsqu’elle est rangée dans le boîtier.
Pour 50 400 £, on s’attendrait normalement à ce qu’une montre soit fabriquée en platine ou en or plutôt qu’en titane, mais cela n’empêche pas Richard Mille de pratiquer des prix astronomiques. Ce garde-temps montre qu’Omega a encore un ou deux tours de main innovants dans son sac.
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